Au loin résonnent des
échos mélodieux
d’un passé gai aujourd’hui oublié,
sacrifié à l’autel d’espérances nouvelles,
signe de notre Afrique fière qui se perd.
Symbole jadis d’inébranlables convictions,
trait d’union d’hier d’un Peuple en fusion,
voici venu le temps de la déchéance
où les racines de nos valeurs s’enfoncent
dans les terres fertiles et avides de l’oubli.
Avant que déferle sur nos existences éphémères
le courroux expiatoire de nos aïeux en furie,
réapproprions-nous nos us et coutumes d’antan
qui, malgré leurs imperfections notoires,
nous assuraient quiétude et paix intérieure.
Sous la crainte de nos funestes destinées
tentons ensemble l’ultime reconnexion
à nos valeurs dont la décadence
dans nos mœurs boiteuses a été actée
depuis l’avènement d’inconnus repères.
Quand les cloches de la Grande Messe retentiront,
comment irons-nous à ce rendez-vous planétaire
si ce n’est comme des vases vides en plein errance?
This poem was published in the 11th Issue of PoeticAfrica magazine.
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