Des cases tristes et silencieuses
S’étendent dans cette vallée malheureuse
Où la bêtise de l’homme est passée,
Où le désamour a dicté son autorité.
Dans la pâle végétation violacée de sang,
Gisent des corps en putréfaction,
Dépecés à coup de glaives tranchants,
Déchiquetés à coup de cruels canons.
Dans un coin, un vautour se nourrit des boyaux
D’une fillette laissée en lambeaux.
La rivière rougie pleure sans orgueil,
Et les flancs des collines portent le deuil.
Les oiseaux ne chantent plus,
Les bourgeons ne fleurissent plus,
Et le peuple innocent dort,
Dans le froid et l’inconfort.
Là-haut, leur jeu de positionnement mondial
Se moque bien de ce village trivial.
Ils affirment brutalement leur suprématie
En répandant des calamités infinies.
Quand les grandes puissances s’affrontent,
Il germe le chaos et la mort.
Quand de puissants éléphants s’affrontent,
D’innocentes herbes paient le prix fort.
This poem was published in the 7th Issue of PoeticAfrica magazine.
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Read – Halibari – Amri Rajabu Abdalah (Tanzania) – Swahili
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